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Libération

«La liberté de la presse ne s'emprisonne pas»

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Trois cents parlementaires réunis au Trocadéro en soutien aux otages.
publié le 31 mars 2005 à 1h15

C'était hier un moment solennel. Sur le parvis des Droits de l'homme, au Trocadéro, environ 300 parlementaires, un tiers de sénateurs et deux tiers de députés, se sont réunis à l'appel de leurs présidents, Christian Poncelet et Jean-Louis Debré, pour marquer leur soutien à Florence Aubenas et Hussein Hanoun al-Saadi. Les présidents de groupe parlementaire étaient tous présents, ainsi que la plupart des présidents des commissions des deux assemblées. Tout comme le premier secrétaire du PS, François Hollande, le président de l'UMP, Nicolas Sarkozy, et l'ex-Premier ministre socialiste Laurent Fabius.

Premier à prendre la parole, Christian Poncelet a voulu donner une signification très politique à ce rassemblement : «Il s'agit pour nous tous, sans distinction, d'apporter la preuve de notre cohésion nationale.» «La liberté de la presse, comme toute liberté, ne s'emprisonne pas», a-t-il affirmé, poursuivant : «La presse dit et contredit, elle dérange. [...] Dans ce rôle, Florence Aubenas tient toute sa place, en apportant son regard critique» sur les événements. Puis Jean-Louis Debré s'est adressé aux ravisseurs de Florence et Hussein. «Il faut qu'ils sachent que tant qu'ils ne seront pas libres nous n'aurons de cesse de demeurer rassemblés, unis pour exiger cette libération. [...] Par-delà nos opinions, par-delà nos divergences, nous sommes unis pour obtenir leur libération», a-t-il lancé, résumant en trois mots l'action des parlementaires : «solidarité, union, mobilisation». Parm