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Libération

Jean Paul II était au plus mal la nuit dernière

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Le pape aurait reçu l'extrême onction, son entourage redoutant la fin.
publié le 1er avril 2005 à 1h23

Rome de notre correspondant

L'état de santé de Jean Paul II s'est brutalement aggravé hier au point que le souverain pontife aurait reçu dans la nuit l'extrême onction. L'entourage du souverain pontife n'a pas confirmé l'information mais ses médecins ont admis : «Il va mal, il va très mal.» Le porte-parole du Vatican, Joaquín Navarro-Valls, a été contraint, vers 23 heures, de publier un communiqué reconnaissant que «le Saint-Père a été frappé dans la journée de jeudi par une forte fièvre provoquée par une infection des voies urinaires. Il bénéficie d'une thérapie appropriée à base d'antibiotiques». «Son état clinique est très étroitement contrôlé par l'équipe médicale du Vatican qui le suit», a ajouté Joaquín Navarro-Valls. Un peu plus tôt dans la soirée, certaines informations faisaient état d'une chute de sa pression artérielle. Le pape, âgé de 84 ans, aurait perdu 19 kg depuis sa trachéotomie et la pose d'une canule pour lui permettre de respirer, le 24 février. Mercredi, ses médecins lui ont également posé un tube nasal pour lui permettre de s'alimenter.

Dans la nuit, les informations alarmantes se sont succédé. Le professeur Rodolfo Proietti, qui suit le pape depuis plusieurs, années a indiqué qu'«aucune hospitalisation du pape n'était prévue pour le moment», mais uniquement en raison de la faiblesse du souverain pontife. Les médecins redoutent en particulier une septicémie.

Le pape est apparu pour la dernière fois en public mercredi, très amaigri, durant quelques minutes,