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Libération

Ultime sommet pour sauver la Côte-d'Ivoire

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L'Afrique du Sud accueille, dimanche, les principaux protagonistes de la crise qui agite le pays depuis septembre.
publié le 2 avril 2005 à 1h23

Après le Togo, le Ghana, le Nigeria et la France (avec les négociations de Marcoussis), c'est au tour de l'Afrique du Sud d'accueillir, dimanche, le «sommet de la dernière chance» pour la paix en Côte-d'Ivoire. Depuis l'insurrection de septembre 2002 et la partition du pays en deux qui s'en est suivi, l'ancienne colonie française n'a pas cessé de danser au bord du précipice. Cette fois pourtant, la réunion des principaux protagonistes de la crise ivoirienne, organisée à Pretoria sous les auspices du président Thabo Mbeki, pourrait bien être la dernière. Pessimiste, le gouvernement britannique a d'ailleurs demandé, vendredi, à ses ressortissants de quitter «immédiatement» le pays et annoncé la fermeture «temporaire» de son ambassade à Abidjan.

Embargo. Depuis les affrontements de novembre, qui ont entraîné le départ de 8 000 ressortissants occidentaux dont une majorité de Français, la Côte-d'Ivoire a retrouvé un calme de façade. En réalité, chacun se prépare au pire en l'absence de relance du processus politique. Unanimes, diplomates et experts redoutent une explosion de violence imminente. La semaine dernière, le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a déclaré devant le Conseil de sécurité que la situation menaçait de devenir «incontrôlable». Loin d'avoir été respecté, l'embargo sur les armes ­ décrété en novembre par les Nations unies ­ a été allégrement violé tant par les Forces nouvelles (ex-rebelles), qui tiennent le Nord, que par le régime d'Abidjan, qui contrôle le S