Voilà trois mois aujourd'hui, le 5 janvier, que Florence Aubenas, l'envoyée spéciale de Libération en Irak, et son guide-interprète, Hussein Hanoun al-Saadi, ont été enlevés à Bagdad. Quatre-vingt-dix jours donc, émaillés d'informations et de rumeurs. Et aussi d'une mobilisation très forte. De Château-Thierry (Aisne) à Marseille, de Grenoble à Lille, de Montpellier à Bruxelles... Des sportifs aux artistes... Début mars, Florence Aubenas est apparue sur une cassette vidéo. Depuis, plus rien. Mais, rassurant, le Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, déclarait le 29 mars que le gouvernement a «des contacts stabilisés avec les ravisseurs» et dispose «d'informations rassurantes» sur le sort de Florence Aubenas. Nous sommes à ce jour sans nouvelles de Hussein Hanoun al-Saadi.

Initiatives

A Saint-Quentin (Aisne), aujourd'hui à 10 h 30, l'Union départementale CGT de l'Aisne accrochera les portraits de Florence et Hussein sur la façade de la Bourse du travail, en présence d'une délégation de l'Union départementale et de ses syndicats.

A Bruxelles, aujourd'hui, la commune d'Ixelles et le Brussel Chess Club invitent la presse à faire «échec aux ravisseurs» de Florence et Hussein en organisant une simultanée d'échecs. Cette partie opposera le maître international Michel Jadoul, quadruple champion de Belgique, à des journalistes provenant de diverses rédactions. Dès 11 heures à Flagey, place Sainte-Croix.

A Lausanne (Suisse), ce soir, le Théâtre Claque dédie à Florence et Hussein la premiè