La précédente visite de Mohammed Khatami à Paris, en octobre 1999, avait été marquée par un formidable déploiement policier et médiatique. Fin de règne oblige, celle que le président iranien effectue actuellement il est arrivé hier et repart ce soir dans la capitale française est cette fois placée sous le signe d'une extrême discrétion.
Utilisation pacifique. Venu pour participer à une conférence internationale sur «le dialogue entre les civilisations» au siège de l'Unesco, le dirigeant politique n'en rencontrera pas moins cet après-midi Jacques Chirac pour un entretien qui devrait être dominé par la question nucléaire. Hier, il se trouvait d'ailleurs à Vienne siège de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) où il a fait savoir que son pays espérait toujours arriver à un accord avec l'Union européenne permettant une utilisation pacifique de l'énergie nucléaire. Les négociations avec la troïka européenne France, Allemagne et Grande-Bretagne achoppent toujours sur la volonté de Téhéran d'enrichir l'uranium, ce que refuse l'UE. Les négociateurs européens et iraniens doivent se retrouver la semaine prochaine et la troïka demande à l'Iran de maintenir la suspension de l'enrichissement en échange d'une coopération économique, commerciale et politique.
Sur le dossier nucléaire, le président iranien ne fait plus guère autorité. C'est un homme sur le départ. En juin, se déroulera un scrutin présidentiel auquel la Constitution lui interdit de se représenter pour