Rome de notre correspondant
Silvio Berlusconi a perdu les élections régionales. Avant même que ne soient connus les résultats définitifs, l'état-major de son parti, Forza Italia, tentait hier après-midi de minimiser le revers subi. «Ce n'était pas un référendum sur le gouvernement Berlusconi», s'est ainsi empressé d'affirmer le ministre des Affaires sociales, Enrico La Loggia. Selon les derniers résultats annoncés hier soir, l'Union, le nouveau nom de la coalition de gauche, a enregistré un succès retentissant à un an seulement des prochaines législatives. L'opposition aurait emporté onze des treize présidences de région en jeu, alors qu'avant le scrutin elle n'en détenait que cinq.
Il s'agit d'un désaveu personnel pour Silvio Berlusconi. Depuis 2001, celui-ci a perdu presque toutes les élections locales. Fin mars, pour tenter d'enrayer la spirale de la défaite, il avait décidé de s'impliquer directement dans la campagne pour les régionales expliquant qu'elles constituaient «un test politique».
Alors qu'il avait promis la prospérité à ses concitoyens, l'économie est au bord de l'asphyxie et sa coalition n'a jamais véritablement trouvé un équilibre. Malgré la trêve politique imposée par la mort de Jean Paul II, le résultat des régionales, qui concernaient plus de 40 millions d'Italiens, pourrait relancer les divisions entre Forza Italia, la Ligue du Nord et l'Alliance nationale (AN, ex-fascistes). Dès hier, le chef du groupe parlementaire d'AN, Domenico Nania, invitait le parti