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Libération

Berlusconi «serein» dans la débâcle

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Il cherche à minimiser le cinglant revers de la droite aux régionales.
publié le 6 avril 2005 à 1h32

Rome de notre correspondant

Au lendemain de la débâcle aux élections régionales de dimanche et lundi, Silvio Berlusconi a affirmé que ces résultats «étaient prévus et prévisibles» : «Partout en Europe, la grande crise économique a pénalisé les gouvernements en place qui sont devenus le paratonnerre du mécontentement.» Alors que le président (Alliance nationale) sortant et battu du Latium Francesco Storace a évoqué une «hécatombe», le chef du gouvernement a ainsi cherché à minimiser l'ampleur du revers. Déjà lundi soir, le ministre (Forza Italia) aux Affaires régionales, Enrico La Loggia, avait soutenu que «l'électorat avait été distrait par la mort du pape», s'attirant les foudres de l'Osservatore Romano, le journal du Vatican, qui a répliqué : «C'est une déclaration sans style, manquant gravement de respect, insensée.»

«Je suis serein, je suis sûr d'avoir gouverné au mieux», a insisté hier Berlusconi, assurant «on peut récupérer» d'ici à 2006, date des prochaines législatives. Reste que, à un an de la fin de la législature, la droite semble au bord du gouffre. Elle n'a conservé que deux présidences de région (la Vénétie et la Lombardie) sur les huit qu'elle détenait. «Il s'est agi d'un référendum sur Berlusconi», a ainsi estimé le centriste (UDC) Bruno Tabacci. «Son leadership est brouillé. [Il] aurait tort de sous-estimer le signal envoyé par les électeurs», a renchéri le ministre (AN) de la Communication, Maurizio Gasparri, tout en ajoutant : «Néanmoins nous n'avons pas de