Rome envoyé spécial
Les uns après les autres, les porporati («les vêtus de pourpre», comme les Italiens appellent les cardinaux) arrivent dans la Ville éternelle. Possibles papabili, c'est-à-dire considérés comme favoris pour devenir le prochain pape, ou plus obscurs prélats mais néanmoins électeurs s'ils ont moins de 80 ans, ils sont déjà 91 sur les 117 appelés à se réunir pour le conclave où sera choisi le successeur de Jean-Paul II.
Mais hier, lors de leur troisième rencontre en deux jours, les cardinaux n'ont toujours pas fixé la date du conclave qui, selon la Constitution apostolique, doit se tenir entre 15 et 20 jours après la mort du pape. Ils ont néanmoins décrété deux innovations majeures. L'élection sera annoncée par le son des cloches et non plus seulement par la traditionnelle «fumée blanche». En outre, si la réunion se tient comme d'habitude à huis clos, les cardinaux pourront circuler dans le Vatican et ne resteront plus confinés dans la chapelle Sixtine. Cette élection, avec des cardinaux issus de 54 pays et où, pour la première fois, les Européens sont minoritaires, s'annonce particulièrement ouverte et les grandes manoeuvres ont déjà commencé.
Après avoir nié lundi l'existence d'un testament de Jean-Paul II, le porte-parole du Saint-Siège, Joaquín Navarro-Valls, a reconnu hier que le pape avait laissé un «document», mais que celui-ci n'avait pas encore été lu par les cardinaux. Mais il a réaffirmé qu'il ne laissait aucune disposition particulière sur ses funéra