Pretoria envoyée spéciale
Au terme d'un huis clos de trois jours, les protagonistes de la crise ivoirienne, réunis à Pretoria (Afrique du Sud) autour du président Thabo Mbeki, sont parvenus à un accord qui semble éloigner le spectre d'une reprise imminente des violences en Côte-d'Ivoire. La cessation «immédiate et définitive des combats» y est solennellement proclamée. Comme en juillet 2003... Toutefois, il y manque du moins pour l'instant l'un des points essentiels du règlement de la crise : le droit de tous les leaders ivoiriens à se présenter à l'élection présidentielle prévue le 15 octobre.
Référendum. Adoptée en décembre par le Parlement ivoirien, la modification de l'article 35 de la Constitution, qui régit les conditions d'éligibilité, n'a pas été promulguée par le président Laurent Gbagbo, qui souhaite la soumettre à référendum afin de contraindre les rebelles qui tiennent le nord du pays à désarmer. A-t-il renoncé définitivement à l'organisation de ce scrutin ? La satisfaction affichée par l'ancien Premier ministre Alassane Ouattara, exclu jusqu'ici de la course pour «nationalité douteuse», le laisse à penser. Le médiateur Thabo Mbeki devrait faire une déclaration sur ce sujet «d'ici une semaine», après avoir consulté le président de l'Union africaine et le secrétaire général de l'ONU. Le temps, peut-être, pour Gbagbo de convaincre ses partisans du bien-fondé de cette concession faite à son ennemi intime. Et de leur présenter une forme de contrepartie, notamment s