Beaucoup de bruit pour rien

Je ne suis ni de droite ni fervent pratiquant, mais tout simplement touché de la disparition d'un homme qui s'est battu contre la maladie ­ ce qui est pour beaucoup d'entre nous un exemple de courage ­ et d'un homme qui a défendu le rapprochement entre les peuples, notamment entre Palestiniens et Israéliens. Après, libre à chacun de penser ce qu'il veut. Personnellement, je ne l'ai pas connu et je me sens mal placé pour juger un homme qui vient de mourir. Je ne vois donc pas l'intérêt d'une pseudo-polémique sur fond de guerre politique. Vingt-quatre heures avec des drapeaux en berne, ce n'est vraiment pas grand-chose. Si vous dites que, ces derniers jours, vous êtes noyés dans une sorte de «papolâtrie», libre à chacun de choisir ses programmes et ses lectures. Pour ma part, je dirai que nous sommes noyés 365 jours par an dans un flot d'athéisme, d'ignorance et d'intolérance. Contrairement aux autres communautés religieuses, que je respecte bien sûr, les croyants ou pratiquants catholiques de France sont très discrets ­ voire quasi invisibles ­ et ne font pas de vague le reste du temps. Je pense donc que tout ceci n'est pas très respectueux. C'est faire beaucoup de bruit pour rien. Si vous aviez des choses à dire sur des sujets qui vous tiennent à coeur, il aurait été plus judicieux de le faire de son vivant. Maintenant, c'est un peu tard. Certes, certaines de ses idées étaient un peu désuètes. Quel effet cela a-t-il eu dans le monde ? Aucun. Mais s