Pékin intérim
La capitale chinoise a connu samedi sa plus grande manifestation étudiante depuis Tiananmen (1989), réunissant une dizaine de milliers de personnes. Mais, cette fois-ci, il s'agissait de protester contre le Japon. des groupes de quelques centaines de personnes se sont d'abord rassemblés devant un grand centre commercial. Un drapeau japonais a été brûlé, les vitres d'un restaurant de sushis ont été brisées et une banque nippone a reçu des projectiles. Très présente, la police s'est bornée à empêcher le pillage. Puis les manifestants ont marché pendant huit heures à travers le centre-ville (en évitant cependant la place Tiananmen), rejoints par d'autres groupes et des passants, jusqu'à former un cortège de plusieurs milliers de personnes. Arrivés devant l'ambassade du Japon, des manifestants ont jeté des pierres et brisé quelques vitres, retourné une voiture. Les slogans appelaient au «boycott des produits japonais», à la «lutte contre l'impérialisme japonais», au «retrait des îlots Diaoyu» (objets d'une querelle territoriale) et au «refus d'un siège permanent» pour le Japon au Conseil de sécurité de l'ONU, qui vient d'être demandé par l'archipel.
Révisionnisme. La colère des Chinois a été provoquée par la décision du gouvernement japonais d'autoriser la publication, par un groupe d'extrême droite, d'un manuel scolaire d'histoire qui glorifie le passé colonisateur du Japon. On y lit que la guerre menée par le Japon a aidé à «libérer» les pays asiatiques de «la domi