Washington de notre correspondant
Le Sénat américain étant dominé par les républicains, le faucon John Bolton devrait finir par être confirmé au poste d'ambassadeur aux Nations unies, comme le souhaite George W. Bush. Mais son audition devant la Commission des affaires étrangères n'est pas une promenade de santé. Les sénateurs démocrates et quelques républicains modérés ne se sont pas privés d'afficher leurs réserves. Placer Bolton à l'ONU, c'est «envoyer un éléphant dans un magasin de porcelaine», a ainsi commenté le sénateur démocrate du Delaware Joseph Biden.
Les élus l'ont sommé d'expliquer ses phrases les plus méprisantes sur l'ONU. Un jour, il a suggéré de réduire l'immeuble des Nations unies de dix étages ; un autre, il a estimé que s'il fallait respecter la réalité du pouvoir dans le monde le Conseil de sécurité n'aurait qu'un seul membre (sous-entendu, les Etats-Unis) ; à une autre occasion, il a déclaré que les Nations unies, «cela n'existe pas»...
Leadership américain. Toutes ces phrases sont «sorties de leur contexte», s'est défendu John Bolton, les mettant au compte d'effets oratoires. Il a juré qu'il considérait l'ONU comme indispensable. Mais en ajoutant que l'Organisation avait «plus que jamais besoin d'un leadership américain».
«Conséquences politiques». Richard Lugar, le président républicain de la Commission des affaires étrangères, a lui aussi critiqué les phrases à l'emporte-pièce de John Bolton. «Tout discours diplomatique prononcé par n'importe quel respon