Rome de notre correspondant
Alors que le conclave pour élire le nouveau pape ne débutera que lundi, l'ombre de Jean Paul II continue de planer sur le Vatican. Des bataillons de fidèles, ainsi qu'une partie des cardinaux, ont ainsi engagé une véritable offensive pour obtenir la béatification de Karol Wojtyla dans les plus brefs délais. En principe, aucune béatification ne peut intervenir avant cinq ans suivant la mort du candidat et elle nécessite un procès vérifiant l'accomplissement d'un miracle post mortem. Mais, dès vendredi, des inscriptions «Santo Subito» (qu'il soit immédiatement béatifié) sont apparues durant la messe funèbre.
«Grâces». L'archevêque Edward Nowak est revenu, lundi, sur la question, en affirmant que si le futur pape «l'estime opportun» Jean Paul II pourrait être béatifié dès le mois d'octobre. Edward Nowak, qui est aussi secrétaire de la Congrégation pour la cause des saints, a ajouté que la béatification de Jean Paul II pourrait intervenir devant l'abondance de documents qui parviennent à Rome sur «les grâces» portées à l'actif du souverain pontife : un enfant victime d'une leucémie aurait été guéri après avoir été embrassé par le pape, un cardinal aurait retrouvé la voix après une opération de la carotide, etc. Même le secrétaire personnel de Jean Paul II, Stanislaw Dziwisz, a juré avoir assisté à une intervention surnaturelle en faveur d'un juif américain victime d'un cancer au cerveau.
Procédure accélérée. Mais, selon le Corriere della Sera, certains p