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Libération

Liban : les prosyriens échouent à former un gouvernement

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Le Premier ministre démissionne et l'opposition en appelle à la rue.
publié le 14 avril 2005 à 1h45

Beyrouth de notre correspondante

Au lendemain du trentième anniversaire du début de la guerre civile, en 1975, la crise politique s'approfondit au Liban. Les prosyriens au pouvoir ne sont toujours pas parvenus à former un gouvernement, contraignant Omar Karamé, le Premier ministre désigné par l'Assemblée le 10 mars pour former ce cabinet, à se récuser, hier, pour la deuxième fois en un mois et demi. Du coup, l'opposition menace de redescendre dans la rue, comme après l'assassinat de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri.

Faute d'avoir pu mener à bien sa mission, Omar Karamé quitte le devant de la scène politique et le «rassemblement d'Aïn el-Tiné», qui regroupait les partis prosyriens. Il faut dire que ceux-ci ne lui ont pas facilité la tâche. Les divergences sont venues de là où Damas ne les attendait visiblement pas, persuadé qu'on enregistrerait au contraire les premiers clivages au sein de l'opposition antisyrienne.

Une chose est sûre : alors qu'Omar Karamé s'apprêtait à annoncer, lundi, après plus d'un mois d'attente, le nom de ses ministres, il n'a eu d'autre choix que de faire marche arrière. Les personnalités politiques pressenties pour entrer dans le cabinet se sont en effet avérées incapables de se répartir les portefeuilles.

Tutelle syrienne. Aux yeux de l'opposition, cette deuxième démission du leader sunnite prouve la montée des divisions dans le camp prosyrien. Certains abandonneraient le navire avant de perdre tout crédit auprès d'une population majoritairement h