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Libération

Ambiance de fin de règne pour Silvio Berlusconi

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publié le 16 avril 2005 à 1h47

Rome de notre correspondant

Fumée noire pour Silvio Berlusconi dont la majorité gouvernementale s'effondre après la débâcle des élections régionales des 3 et 4 avril. Déjà les centristes quittent le navire. Réunis en conclave, vendredi matin à Rome, les membres de la direction nationale de l'UDC (Union des démocrates chrétiens et du centre) ont en effet approuvé la proposition du vice-Premier ministre et secrétaire du parti, Marco Follini, de claquer la porte du gouvernement. Alors qu'ils réclamaient un tournant et la formation d'un nouveau cabinet, les responsables de l'UDC se sont vu opposer une fin de non-recevoir par Berlusconi.

Interrogé sur la nécessité de convoquer des élections anticipées si l'UDC ne revient pas au gouvernement, Silvio Berlusconi a répondu : «Cela me semble évident.»

Dès vendredi après-midi, les quatre ministres UDC (vice-présidence du Conseil, Fonction publique, Politiques communautaires et Rapports avec le Parlement) devaient envoyer leur lettre de démission, de même qu'un vice-ministre et cinq sous-secrétaires d'Etat. Le Nouveau Parti socialiste (NPSI) de l'ancien ministre des Affaires étrangères, Gianni De Michelis, a également annoncé le rappel de son vice-ministre à l'Instruction publique et de son sous-secrétaire d'Etat aux Infrastructures.

Epilogue. Même si, formellement, Berlusconi dispose encore d'une majorité au Parlement, cette décision sonne comme l'épilogue de la coalition de centre droit qui avait remporté les élections en 2001. Les centri