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Libération

Pas d'excuses de Pékin pour les violences antinippones

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publié le 18 avril 2005 à 1h48

Pékin intérim

La vague de manifestations antijaponaises a redoublé d'ampleur ce week-end en Chine, agitant une dizaine de grandes villes à travers le pays. A l'exception notable de Pékin, où le ministre japonais des Affaires étrangères, Nobutaka Machimura, est arrivé hier pour discuter des tensions entre les deux pays et de la fièvre antijaponaise. Celle-ci est liée à l'homologation récente par le ministère de l'Education nippon de manuels scolaires minimisant les exactions commises en Chine par les troupes japonaises dans les années 30 et 40.

Le chef de la diplomatie japonaise a demandé des excuses et des compensations pour les déprédations causées la semaine dernière par les manifestations violentes visant les chancelleries et magasins japonais, mais il a reçu un camouflet. «Le gouvernement chinois n'a rien fait qui justifie des excuses. Le problème actuel est que le gouvernement japonais a fait une série de choses qui ont blessé les sentiments du peuple chinois», lui a rétorqué son homologue Li Zhaoxing, tout en affirmant que la Chine est prête à renouer des liens amicaux avec le Japon «au travers du reflet de l'Histoire». La capitale avait été placée sous haute surveillance policière afin de dissuader les étudiants de manifester sur la place Tiananmen et autour de l'ambassade nippone. Mais ailleurs les mouvements antijaponais étaient toujours tolérés.

Dégradations. Pendant que Machimura s'entretenait avec son homologue chinois, deux mille personnes bombardaient d'oeufs et d