Madrid de notre correspondant
Sans incident, les législatives basques d'hier ont été aussi sans surprise. A l'issue de ce scrutin marqué par une participation moyenne (69 % contre 80 % en 2001), l'équilibre des forces nationalistes/non nationalistes au Parlement autonome basque ne devrait pas être fondamentalement modifié. Selon les résultats annoncés par le gouvernement basque après le dépouillement de la quasi-totalité des votes, les nationalistes institutionnels du PNV-EA comptaient 29 sièges, et restaient loin de la majorité absolue (38 sièges). Même s'ils scellent de nouveau une alliance avec les communistes d'Ezker Batua (3 sièges), ils demeureraient en deçà du seuil espéré. En recul par rapport aux dernières élections de 2001, c'est une contre-performance pour le chef du gouvernement régional, le nationaliste Juan José Ibarretxe.
Deux nouveautés sont à signaler : le bon score des socialistes qui passent de 13 à 18 sièges, après avoir récupéré les voix des conservateurs du Parti populaire, qui tombe de 19 à 15 sièges. D'autre part, les très bons résultats du Parti communiste des terres basques (Ehak) , qui obtient 9 sièges. Cette formation inconnue semble avoir bénéficié du report des voix de Batasuna, vitrine politique d'ETA, interdite en mars 2003.
Enjeu central. Ces élections, non perturbées (comme c'est l'habitude) par un attentat d'ETA, ont été marquées par un enjeu central : le «plan Ibarretxe», un projet souverainiste approuvé par le Parlement autonome, mais rejeté