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Libération

Les nationalistes chinois sous surveillance

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publié le 19 avril 2005 à 1h49

(à Pékin)

Les manifestations antijaponaises sans précédent des derniers jours, tolérées par les autorités, ne sont plus à l'ordre du jour. Ainsi en a décidé le comité central du Parti communiste, réuni en urgence hier. Le régime rappelle qu'il faut s'en tenir à la sacro-sainte «stabilité sociale». Les relations entre la Chine et le Japon restent au plus mal. Pékin a estimé hier que la crise avec Tokyo était la plus grave en plus de trente ans de relations diplomatiques. Le Japon, de son côté, a assuré qu'il ne changerait pas sa politique à l'égard de la Chine malgré les manifestations antijaponaises.

En Chine, les médias nationaux insistent pourtant sur les «avancées sur la voie de l'amitié» entre le Japon et la Chine, après la visite à Pékin du ministre japonais des Affaires étrangères, Nobutaka Machimura, ces deux derniers jours. Alors que les manifestations n'ont toujours pas le droit d'être rapportées, la presse met en avant «les excuses et les regrets» exprimés par Machimura au sujet de la colonisation japonaise du siècle dernier. Ce qui montre d'une part que le gouvernement est inquiet d'une flambée nationaliste, et que d'autre part il a les moyens d'empêcher les manifestations. Les universités ont reçu la consigne de surveiller leurs étudiants et de désamorcer d'éventuels mouvements publics. Les activistes nationalistes sont toujours placés sous surveillance policière. Le calme est revenu dans les villes où les étudiants ont protesté. Un calme de surface, car l'opinion