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Libération

Une course contre la mort de Bagdad à l'aéroport

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Hier encore, deux étrangers ont été tués sur cette route, une des plus dangereuses du pays.
publié le 22 avril 2005 à 1h52

Déroulant sur six voies ses 16 kilomètres d'asphalte rectiligne, ombragée de palmiers, bordée de lauriers-roses, la voie express qui relie Bagdad à son aéroport international avait des faux airs de promenade. Saddam Hussein la voulait un symbole de son régime. Mais, la sécurité restant l'obsession du dictateur, c'est aux fidèles, officiers de l'armée ou agents des services secrets, qu'avaient été attribuées les villas des quartiers traversés par l'autoroute. Ainsi, le trajet d'une demi-heure entre l'aérogare et le coeur de la capitale relève désormais de la course contre la mort dans une zone entièrement acquise à la résistance sunnite, l'un des champs de bataille les plus disputés dans l'Irak occupé.

Pas plus tard que mercredi, deux embuscades ont fait six morts sur la route de l'aéroport. Le matin, une mine artisanale a explosé au passage d'un convoi de véhicules tout-terrain, mode de transport favori des gardes de sécurité travaillant en Irak sous l'autorité du ministère américain de la Défense. Dans l'après-midi, nouvelle attaque, toujours contre des supplétifs contractuels, dont un ancien militaire australien.

Voiture piégée. La veille, déjà, une voiture bourrée d'explosifs avait percuté une patrouille américaine à la sortie du grand échangeur du quartier d'Amiliya. Attentat qui a coûté la vie à deux passants. Hier en fin de matinée, deux étrangers ont été tués et trois autres sérieusement brûlés par une bombe télécommandée.

La semaine passée, Marla Ruzicka, une jeune mili