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Libération

La Bulgarie se démène pour être eurocompatible

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Admissible en 2007, elle est plus avancée que son voisin roumain.
publié le 26 avril 2005 à 1h55

Sofia envoyée spéciale

Oubliée dans son cul-de-sac entre la Grèce et la Turquie, au fin fond de l'arrière-cour européenne, la petite Bulgarie est un peu sortie hier de l'obscurité, avec la signature, à Luxembourg, de son traité d'adhésion à l'Union européenne. «Il y a seulement quatre ans, il n'y avait pas beaucoup de monde pour imaginer que nous serions invités à rejoindre l'Otan et l'UE. C'étaient des mirages ! Peu de gens jugeaient possible que la Bulgarie réussisse à boucler tous les chapitres de la négociation et à obtenir une date d'adhésion. Et même les plus optimistes n'auraient pas cru que cette date puisse être le 1er janvier 2007», se rengorge le ministre des Affaires étrangères, Solomon Passy.

Fil à la patte. Dans vingt mois, la Bulgarie et la Roumanie deviendront les 26e et 27e pays membres de l'Union. A moins d'un dérapage de dernière minute, auquel les Européens ont déjà prévu la parade : en cas de «profondes lacunes» constatées chez ces candidats, une «clause de report» ­ inédite dans l'histoire de l'élargissement ­ permettra de retarder d'un an le feu vert final à Sofia et/ou Bucarest. Que son sort ait été lié par Bruxelles à celui de sa voisine est devenu un fil à la patte de la Bulgarie, nettement plus avancée dans sa mise aux standards européens. L'adhésion des deux pays faisant l'objet d'un seul et même traité, il a fallu que Sofia patiente plusieurs mois avant que Bucarest ne vienne péniblement à bout, fin 2004, de ses négociations d'adhésion.

Mais aujourd