La cote de popularité du maire de México ne cesse de grimper. Plusieurs centaines de milliers de personnes 600 000, selon la police, et un million, selon les organisateurs ont défilé silencieusement, dimanche, au centre de la capitale pour protester contre les poursuites judiciaires qui pourraient exclure Andrés Manuel López Obrador de la prochaine élection présidentielle. Le très populaire chef de file de la gauche mexicaine, ancien militant de la cause des Amérindiens, est donné largement favori du scrutin présidentiel prévu en 2006.
López Obrador, 51 ans, est accusé d'avoir violé, en 2001, une injonction d'un tribunal en construisant une route menant à un hôpital sur un terrain dont l'expropriation était controversée. Il clame son innocence et dénonce un complot politique du Parti révolutionnaire institutionnel (PRI, au pouvoir de 1929 à 2000) et du président Vicente Fox, visant à le rendre inéligible.
Le PRI et le PAN (Parti d'action nationale, droite), qui détiennent la majorité absolue au Parlement, ont déjà voté il y a deux semaines la levée de l'immunité parlementaire du maire de México, deuxième personnage de l'Etat après le Président de la République. Mais la confusion est telle dans cette affaire que López Obrador a récemment confié ne pas savoir s'il était toujours officiellement maire ou s'il avait été démis temporairement de ses fonctions.
Le candidat de la gauche a néanmoins enregistré une petite victoire vendredi soir : le juge chargé de l'affaire a refusé d