Damas envoyé spécial
Mehdi Dakhlallah, ministre syrien de l'Information, explique dans un entretien à Libération pourquoi le retrait des forces syriennes du Liban ouvre de nouvelles relations entre les deux pays.
Quelle est la signification de la cérémonie organisée à Rayak, dans la plaine de la Bekaa ?
L'armée syrienne a fourni de gros efforts pour préserver l'unité et l'indépendance du Liban et surtout aider les Libanais à mettre fin à la guerre civile et ramener le calme. Nous avons rempli notre mission avec succès et nous quittons le pays à la demande des Libanais. Après chaque succès, on fait une petite cérémonie.
Vous voulez dire que c'est un jour de fête ?
Non. Ce n'est ni un jour de fête, ni férié. C'est un jour normal.
Vous vous conformez donc à la résolution 1559 du Conseil de sécurité des Nations unies ?
On a commencé à évacuer le Liban bien avant, dès l'année 2000, sur la base de l'accord de Taef (signé en 1989, ndlr). On a accéléré ce processus après la résolution 1559. Mais, avant la dernière crise, il y avait eu déjà six retraits. Aujourd'hui, nous appliquons à la fois l'accord de Taef et la résolution 1559. Même si nous préférons insister sur le premier et la communauté internationale sur la seconde, le résultat est le même.
Votre départ du Liban va-t-il changer la relation entre les deux pays ?
On a terminé une phase avec le Liban, une autre s'ouvre. Nos deux pays continueront d'entretenir une relation étroite. Le plus important, c'est que tous les pays je dis bien