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Libération

Fini la «vaisselle cassée» entre France et Etats-Unis

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Michel Barnier a rencontré Condoleezza Rice, puis George Bush, hier.
publié le 3 mai 2005 à 2h02

Washington de notre correspondant

Après avoir été l'«allié impossible» des Etats-Unis, la France rêve de devenir le «partenaire indispensable». Alors que Michel Barnier était hier à Washington pour un rapide déjeuner de travail avec son homologue Condoleezza Rice, il a eu la surprise d'être également invité, à la dernière minute, à passer une demi-heure dans le bureau ovale avec le président Bush. Certains diplomates français se frottent déjà les mains : «Au final, c'est nous qui avons pris la place dont rêvait Blair lorsqu'il a soutenu la guerre en Irak : celui du partenaire privilégié des Etats-Unis, capable de peser sur leurs décisions», confie l'un d'entre eux.

Certes, jusque-là, cette coopération nouvelle ne s'est manifestée que sur un seul dossier, le retrait syrien du Liban. Mais selon un diplomate, «les Etats-Unis aimeraient élargir ce dialogue à d'autres sujets, au Moyen-Orient». Le Département d'Etat aurait demandé à ce qu'un communiqué commun assez large soit diffusé à l'issue de la rencontre : «On a dû freiner leurs ardeurs et limiter le communiqué au Liban.»

A l'issue de la rencontre, «Condi» a remercié «Michel», et vice versa. Les deux pays, a estimé la secrétaire d'Etat, ont «démontré qu'ils étaient capables d'affronter ensemble des problèmes vastes et profonds». Même si, a ajouté «Michel», chacun garde «ses propres perspectives». Sans appeler à voter oui au référendum français sur l'Europe («je ne vote pas»), Rice a loué la poursuite de la construction européenn