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Libération

Attentat meurtrier à Mogadiscio

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Entre sept et quinze morts lors d'un discours du Premier ministre.
publié le 4 mai 2005 à 2h02

Ce fut un bref retour d'exil sanglant pour le Premier ministre somalien, Ali Mohammed Ghedi. Entre 7 et 15 personnes, selon les sources, ont été tuées et 38 blessées dans l'explosion d'une bombe, alors qu'il prononçait son premier discours public dans la capitale somalienne depuis son arrivée, vendredi dernier. Ironiquement, c'est au moment où Ghedi annonçait que son gouvernement s'installerait à Mogadiscio si la ville devenait moins dangereuse que l'explosion a eu lieu, à quelques mètres de lui seulement. «La situation sécuritaire est la chose la plus importante», venait-il de lancer à plusieurs centaines de personnes pressées dans un stade. Alors qu'il essayait de poursuivre son discours, malgré la panique, ses gardes du corps l'ont emmené au loin.

Les causes de l'explosion dans cette capitale, où le port d'arme est une question de survie quotidienne, n'étaient pas établies hier soir. Mais, si le Premier ministre n'a pas été blessé, cet incident est un mauvais coup porté à sa quête de légitimité. Depuis sa nomination, en novembre dernier, cet ancien vétérinaire n'a effectué que de brèves visites en Somalie, essayant de gouverner sur un cabinet frondeur depuis le Kenya voisin. En mars dernier, un vote du Parlement sur la question du retour s'était conclu en une violente bagarre, dont les images diffusées sur de nombreuses chaînes de télévision avaient ridiculisé les nouvelles institutions somaliennes.

Sous pression de la communauté internationale pour commencer son déménageme