Pluie d'hommages hier envers les journalistes, à l'occasion de la Journée internationale de la presse. Après Jean-Louis Debré et Jean-Pierre Raffarin à la tribune de l'Assemblée nationale, c'est le président de la République lui-même qui a tenu à exprimer sa solidarité avec la profession. «Je veux rendre un hommage particulier aux familles de nos otages et à leurs confrères et consoeurs», a déclaré Jacques Chirac lors de son interview sur France 2 (lire page 12), tout en ajoutant : «Je n'ai pas d'informations à donner. Et par mon expérience je sais que, dans ce domaine, moins on parle, mieux ça vaut pour tout le monde.»
Des informations sur l'enlèvement, le 5 janvier à Bagdad, de Florence Aubenas et de Hussein Hanoun, Jean-Pierre Raffarin en a toutefois apporté quelques-unes hier. Les contacts avec les ravisseurs sont «stabilisés mais alternatifs, longs, interrompus par de longues périodes de silence mais à chaque fois rétablis», a-t-il expliqué au Parlement, en parlant d'«un dialogue difficile dans une période particulièrement dangereuse». Peu après, le Premier ministre répétait ces propos en recevant, pour la troisième fois à Matignon, les directeurs de rédaction des médias écrits et audiovisuels.
Tout en se voulant rassurant, Raffarin a surtout expliqué qu'il était très difficile d'avoir de véritables négociations avec les ravisseurs, dont les revendications restent multiples, changeantes et non strictement formalisées, du fait de probables divisions entre eux. Prônant la p