Madrid de notre correspondant
Plus de 600 000 sans-papiers régularisés en trois mois, dont la moitié de Latino-Américains, des Equatoriens surtout : même si ce chiffre demeure en deçà de l'objectif initial du gouvernement Zapatero (800 000), ce bilan a été qualifié de «franc succès» par le ministre du Travail, Jesús Caldera. C'est ce samedi que s'achève le plus vaste processus de légalisation de travailleurs étrangers jamais organisé en Espagne. Lancé début février, il se termine dans une ambiance de rush : ces derniers jours, informés que le délai final ne sera pas différé d'un seul jour, des milliers d'immigrés ont envahi les 160 bureaux de la Sécurité sociale pour déposer leur dossier à temps. Dans la seule journée de jeudi, 35 225 demandes ont été déposées. Ce samedi, pour parer aux prévisibles files d'attente interminables, les bureaux resteront exceptionnellement ouverts jusqu'à 21 heures.Outre un contrat de travail et un casier judiciaire vierge, l'administration exige un document prouvant la présence en Espagne avant août 2004. Plutôt laborieux dans les premières semaines, ce processus s'est fortement accéléré depuis la mi-avril.
A contre-courant des politiques d'immigration restrictives mises en place dans la plupart des pays de l'Union européenne, cette initiative aura permis de régulariser davantage d'immigrés qu'au cours des trois processus de légalisation orchestrés depuis 1996 par le conservateur José María Aznar. Arrivé au pouvoir l'an dernier, le socialiste Jos