Jérusalem de notre correspondant
Le Fatah, la formation du président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a gagné les municipales partielles en Cisjordanie et à Gaza. Mais le Hamas l'a emporté dans les grandes villes. Du coup, ce scrutin, véritable test en grandeur nature de l'opinion palestinienne en vue des élections législatives du 17 juillet, risque de ressembler à un jeu à somme nulle. En effet, le Conseil législatif, que domine le Fatah, sera alors renouvelé, et sa majorité actuelle pourrait être mise en danger par l'organisation islamiste.
Participation. En attendant les résultats définitifs en début de semaine prochaine, le Fatah peut se targuer d'avoir convaincu 60 % de ses concitoyens, alors que 70 % des 409 000 électeurs ont participé au vote. Cependant, le Hamas, avec près de 30 % des voix, a gagné dans de grandes localités, comme Kalkiliya en Cisjordanie, et Beït Lahiya et Rafah, à Gaza. Le Fatah administrera 52 des 84 municipalités en jeu, le Hamas, 30. Le reste va à des listes «indépendantes». A Beït Jala et Beït Sahour, villes à forte proportion chrétienne, le Front populaire de libération de la Palestine l'a emporté, ce parti comptant de nombreux membres chrétiens.
D'ores et déjà, les responsables du Fatah et du Hamas tirent des enseignements opposés de la consultation. Pour Tayeb Abdelrahim, membre du comité central du Fatah et proche collaborateur de Mahmoud Abbas, ce résultat constitue «un plébiscite pour le programme national du Fatah». Moins optimis