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Libération

«Pétrole contre nourriture» Galloway sur la sellette

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Accusé de corruption, l'élu britannique veut comparaître au Sénat américain.
publié le 14 mai 2005 à 2h10

Londres de notre correspondante,

Sa comparution devant le Sénat américain, si elle a lieu, promet d'être orageuse. Orateur véhément, Georges Galloway se dit prêt à se rendre à Washington pour se défendre des accusations de corruption lancées à son encontre dans le cadre de l'enquête sur le scandale du programme irakien «pétrole contre nourriture». Réélu à Bethnal Green sous les couleurs de Respect, parti anti-guerre et d'extrême gauche, ce député britannique de 51 ans, longtemps pilier du Labour ­ avant d'en être exclu en 2003 ­ est, avec Charles Pasqua, l'une des deux seules figures politiques européennes mises au pilori par la commission sénatoriale dans cette affaire de pots-de-vin organisé par le régime de Saddam.

Allocations. La démonstration des sénateurs, s'agissant de Galloway, est parfois confuse. Activiste infatigable au service de l'Irak, contre les sanctions de l'Onu, interlocuteur reconnu et admis par Saddam et Tarek Aziz, Galloway aurait vu ses services de militant récompensés par l'allocation de coupons de pétrole d'un total de 20 millions de barils. Allocations qui auraient transité par deux sociétés, Middle East Asi et Aredio Petroleum. Les commissions et bénéfices sur ces transactions lui seraient en partie revenus, ou auraient permis de financer la fondation créée en faveur de Mariam, une petite Irakienne atteinte de leucémie, et pour laquelle Galloway avait recueilli des dons afin de la faire soigner en Angleterre. De plus, le Sénat américain accuse Gallowa