AFP, Reuters
Les réactions internationales restent très modérées après la sanglante répression du soulèvement de la semaine dernière à Andijan, dans l'est de l'Ouzbékistan, alors que les organisations de défense des droits de l'homme redoutent une vague d'arrestations. «On ne peut que s'attendre, désormais, à des arrestations massives et à l'élimination de ceux qui contestent le régime», a expliqué à Reuters Saidjakhon Zaïnabitdinov, militant de l'association ouzbèke Appel, qui a estimé que les autorités avaient tué plus de 500 manifestants vendredi. Selon les groupes de défense des droits de l'homme, les prisons du pays comptent au moins 6 000 détenus politiques et religieux et la torture y est largement pratiquée.
La secrétaire d'Etat américaine, Condoleeza Rice, a lancé un appel aux réformes. «Il y a vraiment besoin d'une réforme politique et nous le répétons aux Ouzbeks depuis quelque temps», a-t-elle dit en soulignant que le plus important est d'éviter tout nouvel accès de violence.
L'Angleterre est plus critique. Le ministre britannique des Affaires étrangères, Jack Straw, a de nouveau jugé lundi «injustifiable» que les forces de l'ordre aient ouvert le feu contre des civils. Dimanche, il avait déjà dénoncé «l'absence de démocratie» en Ouzbékistan.
Elle aussi en pointe, la Suisse a annoncé lundi qu'elle allait réexaminer son aide au développement à ce pays, en premier lieu les projets prévus avec le gouvernement.
Pour la France, Michel Barnier estime, lui, que «devant une t