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Libération

L'espoir de paix retrouvé au Burundi

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Le dernier groupe rebelle hutu a signé dimanche la fin d'une guerre civile de douze ans.
publié le 17 mai 2005 à 2h12

Après douze ans de guerre civile, la paix n'a jamais été aussi proche au Burundi. En signant dimanche soir un accord de cessation immédiate des hostilités, les Forces nationales de libération (FNL), dernier groupe rebelle en activité dans ce petit pays d'Afrique centrale, ont levé l'hypothèque la plus lourde sur le processus de paix en cours. Ce nouveau succès de la diplomatie sud-africaine intervient à quelques semaines d'un marathon électoral censé déboucher sur des institutions stables et démocratiquement élues.

Ethnies. Dans ce pays déchiré, comme son voisin rwandais, par la haine entre la majorité hutue (85 % de la population) et une minorité tutsie (14 %) qui a longtemps contrôlé le pouvoir et l'armée, les 3 000 combattants hutus extrémistes des FNL gardaient un fort pouvoir de déstabilisation en menant des raids meurtriers, notamment près de Bujumbura. Depuis novembre 2003, ils étaient le dernier groupe rebelle hutu en activité. On estime qu'en douze ans, la guerre civile a fait plus de 300 000 morts.

Si l'accord annoncé dimanche à Dar es-Salaam, la capitale tanzanienne, se confirme, les combattants des FNL devraient intégrer l'armée au terme d'un processus de démobilisation et de désarmement. En revanche, il est trop tard pour que le groupe rebelle rejoigne le processus électoral.

Cinq élections sont en effet prévues du 3 juin au 19 août, date de la présidentielle au suffrage universel indirect. Faute de pouvoir présenter des candidats, les FNL, populaires dans le nord-