Menu
Libération

Le Japon sans nouvelles du «soldat» Saito, disparu en Irak

Article réservé aux abonnés
Ancien légionnaire en France, Akihito Saito a été kidnappé le 8 mai.
publié le 17 mai 2005 à 2h12

Tokyo de notre correspondant

L'ex-légionnaire Saito est-il encore en vie ? Une semaine après sa capture dans l'ouest de l'Irak par le groupe islamiste Ansar al-Sunna, proche d'Al-Qaeda, le gouvernement japonais reste sans nouvelles de son ressortissant. «Nous essayons de confirmer son sort et faisons tout notre possible pour obtenir sa libération» a fait savoir le gouvernement japonais, qui a sollicité l'aide de Washington et de Bagdad.

Escorte. Selon un témoin, Akihito Saito, 44 ans, a été grièvement blessé le 8 mai, lors de l'attaque d'un convoi dont il assurait la sécurité. «Il saignait abondement», a déclaré un témoin ayant survécu à l'attaque. Depuis décembre 2004, Saito était employé de Hart Securities, une société de sécurité britannique basée à Chypre. Elle l'avait enrôlé comme agent de protection pour des missions dangereuses d'escorte de convois américains en Irak.

Si la nouvelle de sa capture a causé au Japon tant d'émoi, c'est parce que les Japonais voient en lui l'exemple du courage. Né à Tokyo, ce militaire de carrière présenté comme «costaud, mentalement et physiquement», s'était engagé en 1979 dans l'armée de terre japonaise. Y était-il en mal d'aventure ou d'action ? En 1981, il quitte les Jietai (l'armée nippone) pour s'engager, deux ans plus tard, en juin 1983, dans les rangs de la Légion étrangère.

En décembre 2004, Saito ­ qui possède toujours un appartement à Marseille ­ venait à peine de la quitter avec le grade d'adjudant. «C'était un bon soldat. Les pers