Alors que quatre partis d'opposition ivoiriens dont le Rassemblement des républicains de l'ancien Premier ministre Alassane Ouattara et le Parti démocratique de Côte-d'Ivoire de l'ex-président Henri Konan Bédié doivent signer, aujourd'hui à Paris, un accord de coopération en vue de l'élection présidentielle du 30 octobre, le chef de file des Forces nouvelles (ex-rebelles), Guillaume Soro, répond aux questions de Libération.
Serez-vous candidat à l'élection présidentielle en Côte-d'Ivoire ?
Je ne suis pas candidat. Nous n'avons pas pris les armes en septembre 2002 pour nous emparer du pouvoir, mais pour obtenir des institutions légitimes à la faveur d'élections démocratiques, transparentes et ouvertes. En Afrique, les crises proviennent de la contestation de légitimité des institutions et des scrutins qui n'ont pas été justes. Or en 2000, nous avons eu, de l'aveu même du président Gbagbo, des élections «calamiteuses», où neuf candidats sur quatorze, dont Ouattara et Bédié, ont été exclus. Aujourd'hui, en Côte-d'Ivoire, il y a deux camps : celui de Gbagbo qui est celui de l'exclusion, de la xénophobie et de l'ivoirité et celui des démocrates, où se situent Ouattara, Bédié et nous-mêmes. Mais nous entendons rester dans notre rôle d'observateur, c'est pourquoi nous ne signerons pas la plateforme pour l'élection du 30 octobre.
A quelles conditions cette élection peut-elle régler la crise en Côte-d'Ivoire ?
Premièrement, il faut résoudre la question de la sécurité. Sur ce plan