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Libération

La direction du HCR s'éloigne de Kouchner

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Le choix de Lamy pour diriger l'OMC limite ses chances au commissariat aux Réfugiés.
publié le 18 mai 2005 à 2h13

Genève correspondance

Bernard Kouchner peut fulminer contre l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Depuis que Pascal Lamy a obtenu, vendredi à Genève, l'assurance d'accéder à la direction de l'organisme de contrôle des échanges mondiaux, les chances de l'ancien ministre socialiste de la Santé de rafler le poste convoité de haut commissaire des Nations unies pour les réfugiés (HCR) semblent bien minces.

La nomination de deux Français à la tête de deux organisations internationales clefs, voisines sur les bords du Léman, paraît improbable. A moins que le médecin baroudeur le plus célèbre de l'Hexagone, adoubé par Jacques Chirac, ne réussisse cette semaine à convaincre le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan. Ce dernier doit recevoir à New York les cinq candidats retenus pour le poste à l'issue d'une première sélection. A savoir, outre Kouchner : l'ancien ministre des Affaires étrangères australien Gareth Evans, l'actuel numéro 3 tunisien du HCR, Kamel Morjane, l'ex-Premier ministre portugais Antonio Gutierres et le représentant spécial de l'Union européenne au Kosovo, le Danois Soren Jessen-Petersen. La nomination est attendue fin mai.

Les rumeurs vont donc bon train. Gutierres serait le favori du secrétaire général, et Gareth Evans, aujourd'hui président de l'International Crisis Group (ICG), serait celui de Malloch Brown, principal collaborateur de Annan, qui a participé à la création de ce think tank bruxellois en 1993. Jessen-Petersen, vétéran du HCR et ressortissant d