A Moscou
«Aucune proposition de mener une enquête indépendante sur les récents événements d'Andijan» n'a été faite par le secrétaire général des Nations unies, a affirmé vendredi la présidence ouzbèke, après un entretien téléphonique entre Kofi Annan et le président Islam Karimov. Alors que l'ONU a bel et bien demandé une «mission internationale professionnelle», Tachkent a ainsi répondu aux demandes d'enquêtes lancées également par l'Union européenne, le Royaume-Uni, l'Allemagne ou la France. Selon la Fédération internationale d'Helsinki pour les droits de l'homme, la répression du soulèvement d'Andijan, les 13 et 14 mai, pourrait avoir fait jusqu'à 1 000 morts. Le régime a reconnu 169 morts mais empêche l'arrivée d'observateurs indépendants. Même le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a dû intervenir publiquement vendredi pour demander l'accès aux blessés d'Andijan. «Des familles ne savent toujours pas ce qu'il est advenu de leurs proches portés disparus : s'ils sont tués, blessés, arrêtés ou s'ils se sont enfuis ailleurs dans le pays ou ont trouvé refuge à l'étranger», a témoigné le CICR, faisant aussi état de nombreuses arrestations.
Talib Iakoubov, président de la Société des droits de l'homme d'Ouzbékistan et ancien dirigeant du parti d'opposition Birlik, est le militant qui a lancé le chiffre de 1 000 morts. Selon lui, ce massacre annonce «le début de la fin du régime Karimov».
Sur quoi vous basez-vous pour dire qu'il y aurait eu un millier de morts ces dernier