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Libération

Schröder affronte un «miniréférendum»

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Le Land-bastion du SPD vote, l'opposition part favorite.
publié le 21 mai 2005 à 2h15

Berlin de notre correspondante

C'est l'heure de vérité pour le chancelier Gerhard Schröder. Ce dimanche, les sociaux-démocrates vont devoir affronter une élection cruciale dans leur bastion historique de Rhénanie-du-Nord-Westphalie (Ouest). Pourtant plusieurs éditorialistes, parmi lesquels The Economist, estiment que le scrutin de dimanche a valeur de «miniréférendum» pour ou contre Schröder et sa politique de réforme. Avec 18 millions d'habitants, la Rhénanie-du-Nord-Westphalie pèse à elle seule un quart de la population allemande. Et c'est le seul des seize Länder allemands à disposer encore d'une coalition «rouge-vert» identique à celle du gouvernement fédéral de Berlin.

Ecart. Le SPD ne dispose plus d'aucune majorité absolue. La CDU lui a ravi successivement la Basse-Saxe en 2003 (Land dont Schröder fut ministre-président) et le Schleswig-Holstein en février. Perdre la Rhénanie-du-Nord-Westphalie serait donc un nouveau coup dur pour le SPD, dont le nombre d'adhérents vient de passer sous la barre des 600 000 alors qu'il en comptait 775 000 en 1998 à l'arrivée de Schröder au pouvoir.

D'après le dernier sondage de l'institut Forsa, l'opposition l'emporterait haut la main, avec 43 % pour les chrétiens-démocrates (CDU) et 7 % pour les libéraux (FDP). Le SPD, qui dirige ce Land depuis 1966, obtiendrait 36 %, soit une chute de 6,8 % par rapport aux élections de l'an 2000. Le parti des Grünen, entré dans la coalition gouvernementale il y a dix ans, resterait stable à 7 %. Ces dern