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Libération

Castro autorise un congrès de dissidents à La Havane

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Des observateurs européens n'ont pu assister à cette réunion historique.
publié le 23 mai 2005 à 2h17

Plus de 150 dissidents cubains ont pu se réunir librement, vendredi et samedi, près de La Havane, pour dénoncer le régime «stalinien et totalitaire» de Fidel Castro. Fait exceptionnel, des cris de «A bas Castro !» ont même été entendus lors de ce qui a été présenté par les organisateurs comme le premier «congrès» de l'opposition à la dictature. A aucun moment la police n'a fait mine d'inquiéter la tenue de cette réunion, la première du genre, qui s'est déroulée dans un verger à une vingtaine de kilomètres de la capitale.

Exigences. Dans leur résolution finale, les dissidents ont réclamé notamment «le retour immédiat» à Cuba «des traditions démocratiques, de la pluralité des partis, des programmes, des idéologies politiques et des candidats». Ils demandent également «des changements profonds qui apportent la liberté économique aux citoyens» pour en finir avec «la situation de crise», conséquence directe de «l'actuel système économique inopérant». «Nous voulons une démocratie véritable», a déclaré Marta Beatriz Roque, réélue à la tête de l'Assemblée pour la promotion de la société civile (APSC), la branche considérée comme la plus «droitière» de la dissidence, à l'initiative du rassemblement. Marta Beatriz Roque, 59 ans, fut l'une des cibles de la grande vague de répression d'avril 2003 qui avait conduit 75 dissidents et journalistes en prison après des procès sommaires. Elle avait été relâchée en novembre pour raisons de santé. Sur les 75 personnes arrêtées en 2003, 61 sont to