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Libération

Gerhard Schröder sanctionné sur sa gauche

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Son programme de réformes a divisé le SPD et provoqué le rejet de l'électorat.
publié le 23 mai 2005 à 2h17

Berlin de notre correspondante

La déroute est sans appel pour Gerhard Schröder et son allié Vert, Joschka Fischer. Changement de gouvernement, élections anticipées, démission... Tous les scénarios ont été évoqués cette semaine. «Il y a une ambiance de fin de règne à Berlin», soulignait samedi Kurt Kister, éditorialiste du quotidien Süddeutsche Zeitung. Elu en 1998 après seize années de gouvernement d'Helmut Kohl, le chancelier social-démocrate avait notamment promis de réduire le chômage. Au lieu de quoi, six ans plus tard, le chômage a atteint le record de 5,2 millions de personnes en février. Déficit public en hausse, consommation en berne, et délocalisations à la pelle sont également mis au débit de l'actuelle coalition.

Réformes. La grande accusée est la politique «libérale de gauche» du chancelier. Elle a démarré avec des allègements fiscaux pour les grandes sociétés pour se terminer par le plus grand plan de réformes sociales mis en oeuvre par un gouvernement allemand depuis l'après-guerre. Ce programme a écartelé le parti entre deux camps irréconciliables. Pendant toute l'année 2003, le chancelier a dû batailler contre l'aile gauche du SPD et les syndicats, qui jugeaient les coupes dans les indemnités chômage intolérables. En 2004, la querelle avait atteint un tel niveau que le chancelier a été obligé de mettre sa démission dans la balance à plusieurs reprises pour faire rentrer les «rebelles» dans le rang. Le point culminant avait été atteint cet été avec les «manifest