Berlin de notre correspondante
Fini les atermoiements et l'immobilisme. Le vote sanction des électeurs de Rhénanie-du-Nord-Westphalie à l'égard du parti social-démocrate (SPD) dimanche a sorti la République fédérale de sa torpeur. La course aux législatives a commencé. Le chancelier Gerhard Schröder déposera une motion de confiance au Bundestag d'ici le 1er juillet, ce qui conduira à des élections législatives anticipées, sans doute le 18 septembre.
Candidats. Hier, les partis allemands se sont déjà mis en ordre de bataille. La coalition «rouge-vert» a profité de sa longueur d'avance pour annoncer que le tandem Gerhard Schröder-Joschka Fischer, arrivé au pouvoir en 1998, se présentera pour un troisième mandat. Pris de vitesse, le camp de l'opposition n'a pas pu présenter officiellement son ticket. Néanmoins, Angela Merkel, la présidente de la CDU, a reçu un adoubement public de la part des principaux barons du parti chrétien-démocrate. Y compris de Christian Wulff, le très populaire ministre-président de Basse-Saxe, qui devance pourtant Angela Merkel dans les sondages. Prévue lundi prochain, la réunion au sommet entre la CDU et la CSU, son parti frère bavarois, ne devrait donc plus être qu'une formalité. Angela Merkel sera la première femme, originaire de l'Est, candidate à la chancellerie allemande. Elle fera équipe avec le libéral Guido Westerwelle. Ce «couple de marins d'eau douce ne fera pas le poids», avait lancé l'été dernier Edmund Stoiber, le président de la CSU. Mais,