Jérusalem de notre correspondant
Quand l'un quitte Washington, l'autre y arrive. Ariel Sharon et Mahmoud Abbas se sont presque croisés dans la capitale américaine avec, chacun, des attentes divergentes du tuteur de la Maison Blanche.
Le Premier ministre israélien, s'exprimant devant le lobby pro-israélien, l'Aipac (American Israeli Public Affairs Committee) tout en visant le président Bush, a promis de «faire tous les efforts pour aider le président Mahmoud Abbas autant que possible. Dès que je rentre en Israël, nous libérerons 400 nouveaux prisonniers palestiniens». Mesure qui, certes, devrait l'aider, mais qui ne fait que compléter un accord déjà élaboré au dernier sommet de Charm el-Cheikh, en février. De son côté, le président de l'Autorité palestinienne rencontre aujourd'hui, pour la première fois depuis son élection, le président américain. Mahmoud Abbas escompte surtout des «résultats politiques et économiques». «Je pense à la feuille de route (de règlement du conflit israélo-palestinien, ndlr), qui doit être appliquée», a-t-il précisé. Or l'enjeu est clair à ses yeux : «Les Palestiniens redoutent qu'Israël veuille se contenter de cette évacuation et refuse d'en négocier d'autres.» C'est l'enjeu principal. Car Ariel Sharon martèle sans cesse sa volonté de «conserver de grands blocs de colonies» et «Jérusalem unifiée».
«Jeunes loups». Entre-temps, le président palestinien aura à résoudre l'épineuse question des élections législatives, prévues le 17 juillet. Selon son vice