Le gouvernement irakien a repris à son compte jeudi la nouvelle qui circulait depuis deux jours via l'Internet : le chef islamiste jordanien Abou Moussab al-Zarqaoui, responsable de la branche irakienne d'Al-Qaeda, aurait été blessé. Lors d'une conférence de presse à Bagdad, le ministre de l'Intérieur irakien a été très affirmatif sur la blessure de Zarqaoui, annoncée mardi par un communiqué sur Internet qui n'a pas été jusqu'ici authentifié avec certitude. «Nous avons reçu il y a cinq jours des informations indiquant que Zarqaoui a été blessé mais nous ne connaissons pas la gravité de ses blessures», a précisé Bayane Baqer Soulagh. Une heure plus tôt, des communiqués contradictoires se bousculaient sur le Web, l'un annonçant le nom d'un remplaçant intérimaire du leader, un autre démentant l'information. Anne Giudicelli, spécialiste des questions de terrorisme, analyse ces cybermessages.
Selon le site de la branche irakienne d'Al-Qaeda, Zarqaoui a été blessé et exfiltré hors d'Irak. Est-ce crédible ?
L'annonce mardi de la pseudo-mort et d'un départ hors d'Irak de Zarqaoui est conforme aux procédures habituelles de son groupe. On ne peut évidemment jamais être sûr à 100 %, mais les procédures utilisées, les signatures et les canaux empruntés sont autant de signes qui crédibilisent l'information. Le communiqué annonçant que leur chef allait très mal est signé de la «direction de la communication» de l'organisation Al-Qaeda en Mésopotamie, comme c'est le cas, parfois plusieurs fo