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Libération

Un otage japonais exécuté en Irak

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Enlevé le 8 mai, Saito était un ancien de la Légion.
publié le 30 mai 2005 à 2h22

Tokyo de notre correspondant

Enième coup dur dans la politique étrangère du Premier ministre japonais, Junichiro Koizumi, fidèle soutien de George W. Bush en Irak. Depuis l'envoi, début 2003, de 600 soldats japonais dans le sud de l'Irak, à Samawa, un sixième Japonais y a vraisemblablement trouvé la mort. Le militaire de carrière Akihito Saito, 44 ans, ancien de la Légion étrangère (Libération du 17 mai), a été donné pour mort, samedi, par l'ambassade du Japon à Bagdad, après la diffusion sur un site Internet, par le groupe Ansar al-Sunna proche d'Al-Qaeda, d'une vidéo montrant un cadavre ensanglanté, au visage tuméfié, semble-t-il celui d'Akihito Saito, ainsi qu'une photo de son passeport. Dans cette vidéo, diffusée samedi par la chaîne Al-Arabiya, le groupe Ansar al-Sunna écrit que «ceux qui sont aux côtés d'Israël» ne doivent pas manquer de visionner ces images.

Condamnation. A Bagdad, la mort de Saito a été confirmée et condamnée par le gouvernement irakien. «Le corps est très probablement celui de Saito», a déclaré le premier secrétaire de l'ambassade japonaise en Irak. «J'ai vu les images, j'ai confirmé aux autorités qu'il s'agit de mon frère aîné», a confirmé samedi soir à Chiba, près de Tokyo, Hironobu Saito, frère de la victime. Très prudent, le gouvernement japonais dit être en attente d'un nouveau faisceau de preuves avant de pouvoir confirmer le décès de son ressortissant.

Blessure. La nouvelle a causé un choc important ce week-end au Japon. A la différence des cinq