Une douzaine d'opposants au président ouzbek Islam Karimov, venus de la vallée de la Ferghana, région où une insurrection a été matée dans le sang le 13 mai, ont été interpellés hier à Tachkent, juste avant une manifestation contre le pouvoir, a affirmé un leader de l'opposition. «Des agents de sécurité armés, avec des chiens, sont arrivés, les ont frappés et emmenés», a déclaré à l'AFP Vassila Inoïatova, chef du parti Birlik (Unité). «Ils ont été emmenés au poste de police et nous ne savons pas où ils sont. On dit qu'on les a renvoyés dans leur région.»

Boucler. Les opposants, arrivés dimanche dans la capitale, voulaient se rassembler sur la place centrale de Tachkent, mais celle-ci a été bouclée par les forces de l'ordre. Le même jour, une vingtaine de défenseurs des droits de l'homme de Tachkent se sont vu intimer l'ordre de rester chez eux, sous peine d'être également arrêtés, a assuré Surat Ikramov, chef d'une organisation ouzbèke de défense des droits de l'homme. «La pression sur les opposants et sur les défenseurs des droits de l'homme, explique-t-il, a fortement augmenté depuis les événements d'Andijan.» Ceux-ci ont fait 173 morts, selon les autorités, et au moins 745, voire plus de mille, selon les organisations des droits de l'homme.

Sourdes. Les autorités n'ont fait aucun commentaire sur ces arrestations. La semaine dernière, le parquet général ouzbek avait annoncé que la police avait fait une centaine d'arrestations après les troubles d'Andijan. Les organisations d