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Libération

Arrestations dans l'affaire McCartney

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Le meurtre de ce catholique, en janvier à Belfast, est attribué à des membres de l'IRA.
publié le 2 juin 2005 à 2h26

Londres de notre correspondante

Paula McCartney est prudente. Elle ne veut pas trop espérer, après l'arrestation de deux hommes soupçonnés d'être impliqués dans le meurtre de son frère, par une nuit de janvier, devant le Magennis's Bar, au centre de Belfast : «Il n'y a pas encore de charges, il y a déjà eu des arrestations, mais nous sommes confiantes.» Ils sont âgés de 36 et 49 ans, ont été interpellés à Belfast et à Birmingham et devaient être transférés au commissariat d'Antrim, au nord de Belfast.

Expéditif. Avec ses quatre autres soeurs et la compagne de Robert McCartney, assassiné par des membres de l'IRA (Armée républicaine irlandaise) à l'issue d'une rixe alcoolisée, Paula a mené une campagne internationale pour que justice soit rendue. Non pas d'une façon expéditive comme le lui avait proposé l'IRA en «exécutant» les coupables d'une balle dans la tête, mais devant des tribunaux et des juges.

Robert McCartney était âgé de 33 ans, père de deux enfants, et issu de l'enclave catholique de Short Strand. Son meurtre a profondément secoué le camp républicain, d'autant que McCartney n'était impliqué dans aucune faction. Dans le bar ce dimanche, des dizaines de témoins avaient vu le début de l'altercation. Mais aucun témoignage solide n'avait permis jusqu'ici à la police d'Irlande du Nord de progresser : la scène du meurtre avait été nettoyée par les militants de l'IRA, et les buveurs de pintes priés de se tenir cois.

Cette fois, Paula McCartney espère des «développements». Le c