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Libération

150 jours sans eux

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publié le 4 juin 2005 à 2h28

Au 150e jour de la détention en Irak de Florence Aubenas et Hussein Hanoun, la longue attente se poursuit, sans que nul n'ose en prédire le terme, en dépit du va-et-vient des rumeurs, le plus souvent fantaisistes, et parfois bâties sur l'écho déformé de bribes de faits déjà anciens, qui enfièvrent de temps à autre les salles de rédaction. La dernière déclaration officielle sur le sujet date du 25 mai, quand Jean-Pierre Raffarin (alors encore Premier ministre) a déclaré sur LCI, de manière sibylline, disposer d'«informations [qu'il ne peut] communiquer dans l'intérêt de la vie des otages». Depuis lors, le seul fait nouveau public a été le changement de gouvernement à Paris. Il n'aura aucune incidence sur la manière ni le rythme des efforts pour libérer les otages. L'un des premiers gestes du nouveau Premier ministre, Dominique de Villepin, et de son ministre des Affaires étrangères, Philippe Douste-Blazy, a été d'assurer tant à la famille de Florence qu'à Libération que la même cellule de crise à Paris, les mêmes responsables (1), et les mêmes équipes sur le terrain à Bagdad, continuent d'oeuvrer à la libération de Florence et Hussein, avec la même priorité, et les mêmes instructions.

Silence. Des questions lancinantes, et légitimes, sont posées chaque jour. Où sont-ils ? Comment vont-ils ? Qui les détient ? Qu'exigent leurs ravisseurs ? Leur libération est-elle proche ? Et, bien sûr, pourquoi n'ont-ils pas déjà été libérés, alors que l'Italie a ramené Giuliana Sgrena (du Mani