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Libération

Les Vingt-Cinq cherchent de l'air

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Les dirigeants européens tentent de reprendre l'initiative avant le sommet des 16 et 17 juin.
publié le 4 juin 2005 à 2h28

La barque européenne prend l'eau. Le massif rejet du traité constitutionnel par la France et les Pays-Bas, tous deux pays fondateurs de l'UE, a précipité la plus grave crise de l'Union, un an après le grand élargissement à dix nouveaux membres. Ces votes négatifs risquent d'avoir un effet d'entraînement sur les prochains référendums : le 10 juillet au Luxembourg, où le Premier ministre et actuel président de l'UE Jean-Claude Juncker a mis sa tête en jeu pour contrer la poussée du non à plus de 40 % dans les sondages ; et le 27 septembre au Danemark, où le non est aussi désormais majoritaire. En outre, selon la presse britannique, Tony Blair semble de plus en plus décidé à renoncer au référendum sur le traité, même si Londres assure qu'aucune décision définitive n'a encore été prise.

Les dirigeants de l'UE et les poids lourds des Vingt-Cinq n'en essaient pas moins de reprendre l'initiative avant le sommet des 16 et 17 juin, en annonçant notamment un accord sur le futur budget 2007-2013. «Il ne faut pas surréagir», a affirmé jeudi soir le chancelier allemand Gerhard Schröder après un entretien avec Jean-Claude Juncker, qui de son côté rappelle que «le processus de ratification doit continuer». «Il appartient à tous les autres Etats membres de l'Union de s'exprimer à leur tour», insiste aussi le président français Jacques Chirac, qui rencontre samedi à Berlin Gerhard Schröder, dont le pays a ratifié le traité le 27 mai.

Le chef du gouvernement allemand prévoyait aussi d'organiser