Jeudi soir, Jacques Bernardin était encore en train de sillonner la campagne autour de Royan (Charente-Maritime) pour établir un «catalogue de terrain», d'où il ferait décoller les montgolfières qui porteront, ce week-end, les portraits de Florence et Hussein détenus en Irak depuis le cinq janvier dernier. Du porte-à-porte pour demander aux propriétaires d'un pré, d'un champ, de bien vouloir autoriser le décollage des aéronautes qui ont prévu ici de traverser la Gironde. D'autres, ailleurs, s'élèveront de la cour d'honneur du château de Versailles, du château de Luneville, ou, à Nancy, de la place Stanislas. Partout en France, mais aussi en Belgique, au Luxembourg ou en Italie, voleront plus de 200 aérostats. Pour Florence et Hussein, la solidarité s'exprimera aussi sur la mer à Marseille, où 150 bateaux rejoindront le phare du Planier (lire ci-contre). Sur le bitume lillois, lyonnais et montpelliérain, où des courses à pied ou à vélo et des marches aux flambeaux marqueront ce 150e jour. Sur la scène du Champ-de-Mars, où dimanche soir, à 19 heures, où le concert pour la candidature de Paris aux Jeux olympiques sera dédié à Florence et Hussein. Jamais comme ce week-end, il n'y aura eu tant d'initiatives et d'énergies rassemblées pour soutenir les otages qui, triste journée, entament ce samedi leur sixième mois de détention.

«Bienveillance». A quelle heure faudra-t-il lever la tête pour observer les montgolfières ? Certains des pilotes ont choisi de démarrer vendredi soir, d'au