Londres de notre correspondante
Comme prévu, le Royaume-Uni a annoncé hier qu'il reportait l'examen de la loi réactivé le 24 mai devant la Chambre des communes qui devait permettre d'engager le référendum sur la Constitution européenne. Jack Straw, le ministre britannique des Affaires étrangères, chargé de la corvée, s'est employé à l'annoncer affrontant les rires, moqueries et harangues venant des bancs conservateurs avec le plus de tact et de diplomatie possible. Il a d'abord salué le texte constitutionnel et rappelé ce qu'il avait de positif à ses yeux : il prévoit une Commission plus réduite ; un meilleur système de vote, une présidence stable du Conseil européen. Plus globalement, ce traité doit permettre à l'Union de fonctionner à vingt-cinq Etats et de répondre aux nécessités de l'élargissement.
Mais Jack Straw a soigneusement évité tout écart de langage sur les votes français et néerlandais, toute allusion à leur signification. «Le traité constitutionnel est la propriété de l'Union européenne tout entière», a-t-il expliqué. Avant d'insister : «Je voudrais souligner que ce n'est pas au Royaume-Uni, seul, de décider l'avenir du traité», poursuivant «nous nous réservons le droit de réintroduire cette loi pour un référendum si les circonstances changent. Mais nous ne voyons pas de raison d'avancer pour l'instant».
Face à une opposition déchaînée et qui clame que le traité est «mort», les travaillistes essayent de conjuguer l'impossible : le respect de leur fonctionn