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Libération

Israël et ses colons sous le feu

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A soixante-dix jours du retrait de Gaza, la pression s'accentue sur Abbas.
publié le 8 juin 2005 à 2h31

Jérusalem de notre correspondant

L'accalmie entre les Palestiniens et Israël a été rompue hier par une recrudescence de violences. Le plus grave incident a eu lieu dans la colonie de Gané Tal (sud de Gaza). Un ouvrier palestinien et un ouvrier chinois sont morts dans l'explosion d'un obus de mortier tombé sur la serre où ils travaillaient. Six autres travailleurs palestiniens ont été blessés, dont deux grièvement. L'attaque a été revendiquée par le Djihad islamique, de même que des tirs sur la colonie de Névé Dékalim ­ qui n'ont pas fait de victimes.

Pour la première fois depuis des semaines, la ville israélienne de Sdérot a, elle, essuyé des salves de roquettes artisanales Qassam, qui ont endommagé une maison. Le Hamas a revendiqué ces tirs effectués depuis Beït Hanoun. L'organisation islamiste a motivé cette attaque par les incidents qui ont eu lieu lundi à Jérusalem, où des affrontements ont opposé de jeunes musulmans à la police sur l'esplanade des Mosquées. Les manifestants entendaient s'opposer à la visite d'un groupe de fidèles juifs sur le mont du Temple.

Cependant, cette reprise des attaques du Hamas a surtout pour cause la décision de Mahmoud Abbas, président de l'Autorité palestinienne, de reporter les élections législatives, prévues le 17 juillet. Entre l'organisation islamiste et le Fatah, la formation majoritaire au Parlement, la rivalité est désormais féroce. Et le Hamas entend faire monter les enchères, à quelque soixante-dix jours de l'évacuation des colonies d