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Libération

La Bolivie en plein chaos politique

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Les manifestants et certains partis réclament des élections anticipées.
publié le 9 juin 2005 à 2h32

La Bolivie «est au bord de la guerre civile», a prévenu mardi soir, dans un nouveau message télévisé, Carlos Mesa, le président démissionnaire du pays le plus pauvre d'Amérique du Sud.

En proie depuis trois semaines à des manifestations qui paralysent les principales routes du pays et la capitale gouvernementale ­ La Paz ­, la Bolivie est en plein chaos politique et social. Poussés par des mouvements radicaux, les manifestants réclament, entre autres, la nationalisation des gisements de gaz naturel, la principale ressource du pays, depuis leur découverte, à la fin des années 90, par des compagnies étrangères.

En octobre 2003, alors vice-président, Carlos Mesa, un historien sans étiquette politique, avait remplacé au pied levé Gonzalo Sanchez de Lozada (droite). Le président élu s'était enfui nuitamment à Miami après des émeutes provoquées, déjà, par le thème du gaz naturel. Lundi, Carlos Mesa a annoncé sa démission. Mais celle-ci doit encore être acceptée par le Congrès (députés et sénateurs réunis), qui ne parvient pas, depuis deux semaines, à se réunir à La Paz, bloquée par les manifestants. Le Congrès pourrait se réunir aujourd'hui dans la capitale administrative, Sucre.

Mais entériner la démission de Carlos Mesa ne sera sans doute pas suffisant. Les manifestants, ainsi que certains partis politiques, réclament des élections anticipées. Verrouillé, le système constitutionnel bolivien n'autorise pas d'élections anticipées, sauf si les présidents du Sénat et de la Chambre des