Washington, New York
de nos correspondants
Il y a une dizaine de jours, George W. Bush avait eu une réplique agacée face à un journaliste qui lui demandait de réagir au rapport d'Amnesty International qualifiant Guantanamo Bay de «goulag de notre époque». «C'est une allégation absurde. Les Etats-Unis sont un pays qui défend la liberté à travers le monde.» Depuis, le ton a quelque peu changé à la Maison Blanche. Mercredi, sur la chaîne Fox News, le Président a certes à nouveau rejeté le rapport d'Amnesty, mais il a aussi assuré qu'il gardait toutes les options ouvertes sur Guantanamo, faisant rebondir un débat de plus en plus vif sur la fermeture de la prison américaine installée sur une base navale à Cuba. «Nous explorons toutes les alternatives pour atteindre notre but principal, protéger l'Amérique», a assuré Bush, certifiant au passage que «tous les détenus sont traités en accord avec la Convention de Genève». 540 prisonniers de 40 pays sont détenus à Guantanamo. La prison reste une zone de non-droit et le traitement des prisonniers fait l'objet de controverses ; la dernière en date concernait des cas de profanation, pas toujours involontaires, du Coran.
Carter. A Washington, les voix sont de plus en plus fortes et nombreuses pour réclamer l'abandon de cette prison ouverte le 11 janvier 2002. Un des sénateurs démocrates les plus en vue, Joseph Biden, membre de la Commission des affaires étrangères, a appelé à sa fermeture. Selon lui, la polémique qui entoure la prison accroî